L'AVS est dans les chiffres verts jusqu'en 2030, selon les calculs de la Confédération. Dès 2031, avec la hausse importante du nombre de nouveaux retraités et le vieillissement démographique, la situation se détériorera peu à peu.

Avec une 13e rente AVS et sans nouvelles mesures de financement, les caisses seront dans le rouge dès 2026, année d'entrée en vigueur prévue de l'initiative. Selon la loi, le fonds AVS doit pouvoir couvrir l'intégralité des dépenses de l'assurance sociale. Sans 13e rente, cela sera probablement le cas jusqu'en 2032 y compris.

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Avec la rente supplémentaire, le fonds AVS ne pourrait plus couvrir complètement les dépenses dès 2027. A plus long terme, les perspectives financières de l'AVS sont incertaines et dépendent de la conjoncture économique, a fait savoir l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS).

Financement en question

La question du financement d'une 13e rente divise aussi les esprits. La Confédération parle d'un coût supplémentaire de 4,1 milliards de francs par an dès 2026. Dès 2031, la facture supplémentaire se monterait à 5 milliards de francs.

Selon les initiantes et les initiants, l'AVS serait suffisamment armée sur le plan financier pour faire face à ces dépenses supplémentaires dans un premier temps. Ce n'est qu'en 2030 qu'une mesure de financement devrait être mise sur pied, comme une hausse des cotisations salariales des employés et des employeurs.

Les opposants pensent qu'en cas de "oui", cette hausse des cotisations, éventuellement accompagnée ou remplacée par une hausse de la TVA, devrait au contraire être introduite immédiatement afin de ne pas mettre en danger les finances de l'AVS.

L'OFAS a présenté dans ses calculs une hausse possible de 0,7 point de pourcentage des cotisations salariales et de 1 point de pourcentage, à 9,1%, pour la TVA. La ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider n'a elle pas exclu une hausse d'impôts, afin d'augmenter la part que verse la Confédération à l'AVS, actuellement de 800 millions de francs par an. Une combinaison de ces différentes mesures est possible.

Baby-boomers en masse

L'arrivée d'un grand nombre de personnes à la retraite ces prochaines années est un fait incontestable. L'OFAS parle de 500'000 à 700'000 «baby-boomers». L'AVS a certes pu engranger des bénéfices supplémentaires grâce à cette génération. Mais elle devra désormais financer leurs retraites.

Le nombre d'actifs par rapport aux rentiers baisse de manière générale au niveau international. A long terme, la Suisse ne pourra donc pas régler le problème des retraites en comptant sur l'immigration, rappelle encore l'OFAS. (awp/hzi/ps)