Les pertes globales liées aux évènements extrêmes ont atteint 250 milliards de dollars (soit 213 milliards de francs), soit un chiffre équivalent à celui de 2022, a indiqué Munich Re dans son bilan annuel, une référence pour ce secteur qui assure les assureurs.

Moins de la moitié de ces dégâts (95 milliards de dollars) ont été effectivement assurés, soit 30 milliards de moins qu'en 2022, selon Munich Re. Le chiffre reste malgré tout 5 milliards au-dessus de sa moyenne sur dix ans.

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Ce recul s'explique par «l'absence de catastrophe d'ampleur ayant touché les pays riches»- qui sont les plus assurés, a indiqué l'entreprise.

Reste que l'année 2023 a été marquée par des évènements extrêmement meurtriers, qui ont fait 74'000 morts, au plus haut depuis dix ans.

Un bilan lourd qui s'explique essentiellement par l'impact du séisme en Turquie et en Syrie en début d'année, ayant fait 58'000 morts et 50 milliards de dollars de dégâts.

Seulement 5,5 milliards de dollars ont été indemnisés.

Le continent européen a de son côté connu des pertes assurées «record», avec 19 milliards de dollars indemnisés en raison des «intempéries», essentiellement des pluies torrentielles et des inondations.

Un bilan qui est toutefois provisoire car il n'évalue par l'impact des inondations ayant touché le nord de l'Allemagne et de la France en fin d'année.

L'Amérique du Nord domine en revanche toujours les statistiques des sinistres, les États-Unis comptant pour plus de la moitié de la somme globale de pertes indemnisées dans le monde, avec 67 milliards de dollars.

C'est toutefois nettement moins que l'an dernier (100 milliards de dollars), grâce à une saison des ouragans «plus douce», malgré une «vingtaine» d'épisodes dans la région.

L'année a enfin été marquée par des températures record partout sur la planète, selon Munich Re, qui anticipe une hausse des coûts à terme en raison du changement climatique.

«Le réchauffement climatique s'accélère et exacerbe les évènements extrêmes dans de nombreuses régions, ce qui conduit à des pertes potentielles plus importantes», prévient Ernst Rauch, chef scientifique chez Munich Re. (awp/hzi/ps)