L'Union syndicale suisse (USS) salue le fait que le Conseil fédéral renonce à augmenter l'âge de la retraite, respectant ainsi le «clair rejet» par les trois quarts de la population du relèvement de l'âge de la retraite à 66 ans en mars 2024. Elle déplore cependant que la réforme mette l'accent sur les incitations à travailler au-delà de l'âge de la retraite.

Et d'avertir que l'USS s'opposera à toute mesure visant à rendre encore plus difficile l'accès à la retraite anticipée, en particulier pour les personnes ayant une longue carrière et des conditions de travail difficiles.

Partner-Inhalte
 
 
 
 
 
 

L'USS salue en revanche la proposition visant à combler les lacunes en matière de cotisations du côté du financement et à soumettre les indemnités journalières de maladie et d'accident à l'obligation de cotiser à l'AVS, tout comme les versements excessifs de dividendes.

Menace de référendum

Le PLR dénonce lui une «soi-disant réforme» qui ne comprend aucune mesure structurelle, mais ne fait qu'alourdir les charges pour les entreprises et les indépendants. Avec la réforme présentée, «les entreprises sont définitivement condamnées à devenir la vache à lait», écrit le parti dans un communiqué. Et d'avertir qu'il combattra par référendum toute réforme de l'AVS qui mise exclusivement sur une augmentation des recettes au détriment de la classe moyenne et des PME.

Pour le PLR, le seul point positif est le nouveau mécanisme d'intervention proposé en cas de détérioration de la situation financière de l'AVS. «Il est grand temps d'introduire un tel frein à l'endettement dans l'AVS», estime le PLR, qui regrette toutefois que les mesures d'assainissement ne soient pas précisées. Il plaide pour un "ajustement modéré" de l'âge de la retraite.

L'Union patronale suisse (UPS) dénonce elle aussi une «politique symbolique» et déplore des charges supplémentaires au lieu de réformes structurelles. Et de plaider pour un relèvement de l'âge de référence.

L'UPS salue toutefois les mesures prévues pour inciter à continuer à travailler après l'âge de la retraite et la suppression de l'âge maximal pour l'AVS, qui contribueront à pallier la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, mais ne résoudront pas les défis démographiques. (awp/hzi/ps)