La Baloise a cette fois-ci mis l’accent sur la sécurité à moto et sur le transport en ambulance dans le cadre d’un accident de la circulation réaliste avec complications consécutives. Le crash test a été réalisé en coopération avec la société DTC Dynamic Test Center AG, la Fédération suisse des sapeurs-pompiers, les sapeurs-pompiers professionnels de Bienne, l’hôpital cantonal de Bâle-Campagne et Ducati Suisse.
La circulation routière augmente d’année en année. La vitesse et les contraintes de temps des usagers de la route ne cessent de croître. Il faut aller vite, un refus de priorité aux conséquences fatales: un automobiliste circule sur la route, le temps presse. Il ne respecte pas la priorité d’un motocycliste, celui-ci ne peut plus freiner à temps et percute la voiture par le côté. Le choc est violent, le motocycliste est gravement blessé, l’automobiliste moyennement. L’ambulance est en route. Un événement réaliste. Un simple crash test cette fois-ci heureusement, les participants ne sont pas de vraies personnes, mais des mannequins utilisés à des fins de démonstration.
Adrian Huwiler, expert en secours routier et en sécurité du travail, s’approche du lieu de l’accident: «Nous avons ici affaire à une situation de secours complexe. Le conducteur de la voiture particulière devra être sorti par le toit par mesure de sécurité en raison de possibles blessures au dos.» Fabian Aschwanden, responsable du département Sécurité passive de la DTC Dynamic Test Center AG, ajoute: «Si nous regardons maintenant le motocycliste qui a percuté la voiture: heureusement qu’il portait un équipement de protection optimal. Mais si la moto avait été équipée de systèmes d’assistance à la conduite actuels tels que le système de freinage intégral, l’ABS ou le radar de régulation de distance, la collision aurait probablement été moins violente dans la vie réelle car la vitesse aurait été plus faible. Les blessures corporelles des conducteurs des véhicules impliqués auraient été moindres.»
Sur la piste d’essai voisine de la DTC, trois motos modernes illustrent en direct comment les systèmes d’assistance à la conduite interviennent dans les cas critiques: en cas de freinage d’urgence, l’ABS empêche le blocage de la roue avant et de la roue arrière, même dans les virages, les régulateurs de distance actifs règlent automatiquement la distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède et un avertisseur d’angle mort prévient des manœuvres de dépassement dangereuses. «Les motos d’aujourd’hui sont équipées de série d’un système antiblocage et d’un système d’antipatinage, dont des versions spéciales pour les virages qui assurent une grande stabilité, même en position inclinée et sur les sols meubles. Les futurs systèmes d’assistance à la conduite seront de plus en plus actifs pour intervenir le plus tôt possible dans les situations critiques, avant que les systèmes de stabilisation classiques atteignent leurs limites», résume Marius Bloch, responsable du département Sécurité active de la DTC Dynamic Test Center AG, en commentaire des démonstrations de conduite.
Les pompiers arrivent ensuite sur notre lieu d’accident, découpent le toit de la voiture et dégagent le conducteur blessé. Celui est confié au service de secours et sécurisé en position couchée, mais sans sangle diagonale, dans l’ambulance. Le secouriste se tient debout à côté du patient pendant le transport. Le médecin est assis sur son siège, correctement attaché, dans le sens inverse de la marche.
Un nouvel accident se produit maintenant: une voiture particulière (un parent et un petit enfant se trouvent dans le véhicule) percute l’ambulance par le côté. L’enfant est heureusement bien sécurisé dans un siège pour enfants équipé d’airbags et est ainsi encore mieux protégé des conséquences de l’accident. L’ambulance est fortement accélérée latéralement par le choc, le secouriste, debout, non sécurisé, ne peut plus se tenir à l’intérieur du véhicule, se trouve projeté dans l’ambulance et sa tête heurte celle du patient. Le médecin, assis dans le sens inverse de la marche, sécurisé et correctement attaché, reste certes attaché à son siège pendant la collision, mais il heurte la paroi intérieure du véhicule. Fabian Aschwanden, responsable du département Sécurité passive de la DTC Dynamic Test Center AG, ajoute : «La sécurisation correcte des passagers est également très importante dans une ambulance. Il faut sinon s’attendre à de graves blessures résultant de chocs avec l’équipement intérieur du véhicule ou avec d’autres passagers.»
Les ambulances transportent souvent des patients dans des situations de grand stress. Les interventions présentent souvent un caractère d’urgence et le personnel de secours doit à la fois tenir compte de la sécurité de la circulation et de l’urgence des soins médicaux. De tels accidents se produisent souvent dans des conditions particulières, lorsque les véhicules interviennent avec gyrophare et sirène. Il est alors d’autant plus important d’assurer la sécurité du patient et du personnel.
«Le crash test d’aujourd’hui a montré de manière impressionnante que les systèmes d’assistance à la conduite associés à un équipement de protection optimal peuvent augmenter considérablement la sécurité de conduite des motos et empêcher des accidents, ou en réduire la violence. Les sièges pour enfants équipés d’airbags constituent par ailleurs une sécurité supplémentaire en cas d’accident. En ce qui concerne l’ambulance, nous avons pu montrer de manière impressionnante combien les conséquences d’un accident peuvent être graves pour les secouristes et pour les patients lorsque leur sécurité n’est pas suffisamment assurée. La consigne est donc claire: même en situation d’urgence, il est nécessaire de prendre quelques secondes supplémentaires pour sécuriser correctement tous les passagers», conclut Daniel Junker, responsable des experts en véhicules chez Baloise, en résumé des résultats du crash test de cette année. (Baloise/hzi/ps)