Au troisième trimestre, la perte s'est limitée à 12 milliards contre -47,2 milliards à la même période de 2022. C'est toutefois moins bien qu'anticipé par les économistes d'UBS, qui tablaient sur un débours entre 5 et 10 milliards de francs. Au premier semestre, le bénéfice avait atteint 13,7 milliards de francs.

De juillet à septembre, les positions en monnaies étrangères ont généré un bénéfice de 7 milliards de francs, la valeur du stock d'or s'est accrue de 1,1 milliard, tandis que les positions en francs ont enregistré une perte de 6,1 milliards, selon le communiqué paru mardi.

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Pour les monnaies étrangères, le produit des intérêts s'est élevé à 7,7 milliards de francs, celui des dividendes à 2,9 milliards, et les charges d'intérêts à 0,8 milliard. Une perte de cours de 4,2 milliards de francs "a résulté des titres porteurs d'intérêt et des instruments sur taux d'intérêt, tandis qu'un gain de cours de 20,5 milliards de francs a découlé des titres de participation et des instruments de participation". De plus, des pertes de change ont atteint 19,2 milliards de francs.

Le stock d'or, dont le volume n'a pas changé, a bénéficié de la hausse du prix du kilogramme, qui s'élevait à 54'972 francs fin septembre contre 53'941 francs fin 2022.

En revanche, la perte des positions en francs "résulte principalement de la rémunération des avoirs en comptes de virement (5,4 milliards de francs)". Les opérations destinées à résorber des liquidités ont entraîné des charges d'intérêts de 1,9 milliard de francs. Le produit des intérêts des prêts gagés et des prêts fondés sur le droit de nécessité - le remboursement de ces derniers s'étant achevé en août - s'est élevé à 1,2 milliard de francs.

Distribution à la Confédération et aux cantons en question

Les économistes d'UBS, se basant sur leurs calculs qui se sont avérés plus confiants que les chiffres du jour, estimaient la semaine dernière que la banque centrale devait réaliser au dernier partiel un bénéfice de 40 milliards afin d'être en mesure d'effectuer des reversements aux instances publiques. Ce qui semblait déjà "très improbable" aux experts de la banque aux trois clés.

L'institut souligne que son résultat "dépend principalement de l'évolution sur les marchés de l'or, des changes et des capitaux" et qu'il est difficile d'en tirer des déductions pour le résultat de l'exercice en cours.

La Banque nationale suisse est tenue de constituer des provisions pour maintenir les réserves monétaires au niveau requis par la politique monétaire, en effectuant des prélèvements sur le résultat de son exercice. Le bénéfice restant peut être distribué à la Confédération et aux cantons pour un maximum de 6 milliards de francs selon la convention entre le Département fédéral des finances (DFF) et la BNS courant jusqu'en 2025. Cette somme avait pu être versée en 2021 et en 2020.

A l'inverse, au titre de 2022, la BNS n'a pas pu procéder à la distribution d'un bénéfice, en raison d'une perte d'environ 132 milliards de francs. (awp/hzi/ps)