L’agence de notation Standard & Poor’s a calculé que, depuis 2016, les réassureurs ont de la peine à gagner leurs coûts de capital. Les catastrophes naturelles en sont moins la raison que la forte concurrence sur les marchés globaux de la réassurance, qui fait pression sur les prix depuis treize ans. Les réassureurs en ont été réduits à faire des compromis sur le pricing et à espérer une meilleure liquidation de leurs sinistres. Ça a marché un certain temps, mais il semble que, désormais, le citron soit entièrement pressé. Selon les données de Standard & Poor’s, une meilleure liquidation n’a réduit plus que d’un pourcent, l’an dernier, le taux sinistres/coûts des 40 plus grands réassureurs. En 2015, c’était six fois plus.

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Solvabilité élevée

Selon une estimation de la Finma, la pandémie a touché les réassureurs installés en Suisse en un moment où leur situation financière ne suscitait pas d’inquiétude. Selon le Swiss Solvency Test (SST), leur taux de solvabilité se situait à fin 2019 à 199% du capital minimal requis, trois points au-dessous de fin 2018. Pour ce qui est de la profitabilité, les réassureurs installés en Suisse ne suscitaient pas davantage d’inquiétude. Le rendement du capital propre se situait à 13,23%, soit très au-dessus de celui de l’année 2018. Par comparaison : S&P calcule en 2019 à un maigre 6,9% le rendement des capitaux propres des réassureurs de la planète, à peine au-dessus des coûts effectifs du capital.