La réadaptation professionnelle à l'AI augmente - le taux d'échec est de 40 pour cent

L’assurance-invalidité (AI) aide les personnes atteintes dans leur santé à se réinsérer sur le marché du travail. Conformément au principe «la réadaptation prime la rente», le droit à la rente est examiné uniquement lorsque toutes les possibilités de réadaptation ont été épuisées.

Développement des instruments de réinsertion professionnelle

Les dernières révisions de la loi en 2008, 2012 et 2022 ont renforcé l’accent mis sur la réadaptation. Le Conseil fédéral et le Parlement ont développé de manière ciblée des instruments de réadaptation (voir encadré), en particulier les possibilités d’interventions précoces prévues dans la 5e révision de la LAI en 2008. L’objectif est de pouvoir réagir rapidement en cas de problèmes de santé, tant que la personne est encore dans le processus de travail. La probabilité d’éviter une situation d’invalidité est alors la plus élevée.

Pour les assurés présentant des troubles psychiques ou d’autres affections chroniques évolutives pour lesquels, dans certaines circonstances, une réinsertion rapide n’est pas possible, des instruments efficaces ont été créés avec l’introduction (2008) et l’extension ultérieure (2022) des mesures de réinsertion.

L’accent mis sur la réadaptation professionnelle porte ses fruits. En effet, le nombre de participants à des mesures de réadaptation n’a cessé d’augmenter ces dernières années: en 2024, ils étaient plus de 57 700, soit 1900 de plus que l’année précédente et trois fois plus qu’en 2008. En 2024, les coûts se sont élevés à 892 millions de francs (886 millions en 2023). De plus, 35 100 personnes ont perçu des indemnités journalières, pour un coût total de 724 millions de francs.

Nouvelles demandes en 2023

En 2023, environ 61 700 personnes âgées de 15 à 63/64 ans ont déposé une première demande d’insertion professionnelle ou de rente auprès de l’AI, soit 2942 de plus que l’année précédente (2022). Les chiffres sont calculés avec un an de décalage, de sorte que seules les données pour l’année 2023 sont actuellement disponibles.

Mandat de l’AI: rétablir la capacité de gain

Près de 41 000 personnes ont achevé leur réadaptation professionnelle en 2024. Parmi elles, 46 % ont pu (ré)intégrer le marché primaire du travail; 15 % sont à nouveau en mesure d’exercer une activité professionnelle, mais n’ont pas encore trouvé d’emploi. Pour environ 37 % d’entre elles, une réadaptation professionnelle n’était pas ou pas encore possible pour diverses raisons. Ces chiffres sont pratiquement inchangés par rapport à l’année précédente.

Situation un an après la fin de la réadaptation

Le monitoring de l’AI donne des indications sur la situation des personnes concernées une année après la fin des mesures. Près de 21 700 personnes ont achevé leur réadaptation professionnelle en 2022. Une année plus tard, 60 % d’entre elles pouvaient exercer une activité lucrative, contre 55 % en 2021.

Cause principale: les maladies psychiques

Au total, les maladies psychiques représentaient un peu plus de la moitié des cas d’invalidité (53 %) en 2024, suivies des maladies des os et de l’appareil locomoteur (15 %), des infirmités congénitales (11 %) et des accidents (9 %). Cette répartition n’a pas changé de manière significative par rapport à 2023.

Mesures de réadaptation professionnelle de l’AI

Les mesures de réadaptation professionnelle se divisent en quatre catégories:

1. les conseils et le suivi: dans le cadre de la gestion du cas, l’office AI conseille et suit l’assuré et, le cas échéant, son employeur;
2. les mesures d’intervention précoce: adaptation du poste de travail, cours de formation, placement, orientation professionnelle, mesures de réadaptation socioprofessionnelle, mesures d’occupation, conseils et suivi;
3. les mesures de réinsertion préparant à la réadaptation professionnelle;
4. les mesures d’ordre professionnel: orientation professionnelle, formation professionnelle initiale, reclassement, placement, placement à l’essai, location de services, allocation d’initiation au travail, indemnité en cas d’augmentation des cotisations et aide en capital.