Sans chute de l'activité économique, il faut s'attendre à une augmentation des loyers, indique M. Tschirren dans un entretien diffusé par la NZZ am Sonntag. Les locataires touchés sont ceux qui arrivent sur le marché du logement ou qui doivent déménager, relève-t-il.

Il explique cette hausse par le fait que le marché du logement sert de plus en plus de placement pour les capitaux. A cela s'ajoute le fait que les terrains à bâtir sont devenus rares en Suisse, poursuit-il. «Autrefois, on pouvait résoudre le problème de la demande croissante par des mises en zone [à bâtir]. Aujourd'hui, ce n'est plus possible».

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Moins de permis de construire

Le directeur de l'OFL remarque en outre que le nombre de permis de construire a baissé de près d'un tiers depuis 2016 en Suisse. «L'activité de construction n'a pas encore diminué dans la même proportion, mais elle va continuer à baisser». Il cite une étude qui pointe les oppositions et les recours comme la cause principale d'entrave aux projets de construction de logements.

L'étude recommande de limiter le droit d'opposition aux personnes directement concernées, précise M. Tschirren. «En principe, le droit d'être consulté serait maintenu», mais il serait plus ciblé afin d'éviter que des projets ne soient inutilement retardés ou empêchés pour des raisons opportunistes, ajoute-t-il.

Introduire une obligation de payer des frais ou des dommages et intérêts en cas d'opposition manifestement abusive pourrait également être un moyen efficace, souligne le responsable.

Quant à un plafonnement des loyers comme il est pratiqué à Bâle, M. Tschirren se montre mitigé: «L'effet semble ambivalent». Du point de vue de l'association des locataires, relève-t-il, le modèle est un succès, car les résiliations abusives ont diminué, mais, dans le même temps, la construction et la rénovation ont souffert. «Le canton de Bâle-Ville a donc dû adapter la réglementation afin de rendre les rénovations plus attrayantes». (awp/hzi/ps)