Le nombre de navires perdus, coulés, échoués ou rendus inutilisables par une avarie a chuté d'un tiers entre 2022 et 2023, passant de 41 à 26.

Sur les dix dernières années, 729 bateaux ont été perdus.

90% des marchandises échangées dans le monde sont transportées par voie maritime.

Les zones maritimes d'Asie du Sud-Est, de Chine Méridionale, de l'Indonésie et des Philippines sont celles où les pertes de navire sont les plus fréquentes, suivies par celles de la Méditerranée orientale et de la Mer du Nord.

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Premier type de perte, le naufrage dit «par le fond», où le navire sombre, représente 60% des accidents, un événement particulièrement néfaste en termes de dommages matériels et à l'environnement.

Arrivent ensuite les événements météorologiques extrêmes (huit pertes sur 26 en 2023) et les incendies, très redoutés des équipages. 205 départs de feux ont été déclarés sur des navires en 2023, et 55 navires ont été perdus à cause d'un incendie dans les cinq dernières années.

De récentes évolutions font peser de nouveaux risques sur le transport maritime, au premier rang desquels les attaques contre les navires: le 14 décembre 2023, un groupe de pirates somaliens s'est emparé du cargo MV Ruen. Il s'agissait du premier détournement réussi par les pirates depuis 2017.

Surtout, plus d'une centaine de bateaux ont été ciblés par les rebelles Houthis en mer Rouge, en réaction au conflit en cours entre Israël et le Hamas à Gaza. Ces attaques ont gravement affecté le transit via le canal de Suez, en baisse de 40% au début de l'année 2024 selon le rapport, qui pointe également les dangers que représentent l'usage massif de drones et l'augmentation des interférences GPS ciblées.

Enfin, la flotte de «pétroliers fantômes» en provenance de Russie ou de pays affiliés représente un danger particulier. Il existerait entre 600 et 1400 de ces navires transportant du gaz et du pétrole russes, transpondeur désactivé afin d'éviter la détection et les sanctions internationales imposées depuis l'invasion de l'Ukraine.

Souvent vétustes et naviguant sans assurances, ces pétroliers fantômes ont été impliqués dans au moins 50 accidents depuis le début du conflit. (awp/hzi/ps)