La prime mensuelle moyenne des adultes augmentera de 18,50 francs (+4,1%) à 465,30 francs, celle des jeunes adultes grimpera de 13,30 francs (+4,2%) à 326,30 francs et celle des enfants de 5,70 francs (+4,9%) pour atteindre 122,50 francs.
Tessin et Valais très touchés
Avec une hausse de 7,1% de la prime moyenne, le Tessin est de loin le canton le plus touché de Suisse. Le Valais enregistre une hausse de 5,9%. L'augmentation sera 5,3% dans le Jura et de 4,9% dans le canton de Vaud. Berne (+3,9%), Fribourg (+3,4%) et Genève (+3,0%) s'en sortent mieux en comparaison nationale.
De leur côté, les Zougois peuvent avoir le sourire: leur canton va compter sur une spectaculaire baisse de 14,7% en moyenne. C'est le résultat d'une mesure prise par le gouvernement afin d'alléger la charge de la population zougoise à hauteur de 220 millions: le canton prendra en charge la quasi-totalité des coûts des traitements hospitaliers stationnaires, à hauteur de 99% en 2026 et 2027.
La palme de la prime moyenne la plus élevée revient au canton du Tessin (501,50 francs), suivi de Genève (489,80 francs) et de Bâle-Ville (470,10 francs). Les assurés zougois sont les mieux lotis du pays (264,50 francs).
Hausse des coûts de la santé
Selon l'OFSP, l'augmentation des primes d'assurance-maladie est une conséquence directe de la hausse des coûts de la santé. En effet, dans chaque canton, les primes doivent couvrir les coûts prévus pour chaque assuré. Fin juin 2025, les coûts avaient augmenté de 4,6% par rapport à 2024.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse des coûts de la santé. L'OFSP cite par exemple l'allongement de l'espérance de vie et les progrès médicaux, qui se traduisent par de nouvelles possibilités ainsi que des traitements des médicaments certes novateurs, mais chers.
Une augmentation de la demande de prestations médicales par habitant est également observée. Les tarifs des prestations sont aussi en hausse, dans le secteur ambulatoire comme dans le stationnaire.
Transfert vers l'ambulatoire
Le transfert du stationnaire vers l'ambulatoire, qui se poursuit, permettra globalement de freiner la hausse des coûts. Mais il entraîne encore à l'heure actuelle une charge plus importante pour les assurés.
En effet, les traitements ambulatoires sont financés exclusivement par les primes, alors que les cantons assument en partie les traitements stationnaires. Cette situation sera révolue en 2028 avec l'entrée en vigueur du financement uniforme des prestations.
Tous les acteurs impliqués doivent donc continuer de s'engager en permanence pour maîtriser la hausse des coûts, note l'office.
Nouvelles mesures
La directrice de l'OFSP Anne Lévy a elle souligné les améliorations à venir en raison de l'entrée en vigueur de nouvelles mesures décidées récemment. Elle a notamment mentionné l'entrée en vigueur dès l'année prochaine du contre-projet à l'initiative pour un frein aux coûts. Le Conseil fédéral fixera des objectifs relatifs à la croissance maximale des coûts dans l'assurance obligatoire.
Mme Lévy a aussi cité l'entrée en vigueur du contre-projet à l'initiative d'allègement des primes. Les cantons devront verser une contribution minimale au financement de la réduction des primes.
Enfin, le Parlement a accent a accepté le printemps dernier le deuxième volet de mesures de maîtrise des coûts. Ce volet présente un potentiel d'économies pouvant atteindre un demi-milliard de francs par année, selon l'OFSP. (awp/hzi/ps)