Les experts jugent cette évolution «particulièrement surprenante», après l'imposition début août de droits de douane de 39% à la Suisse par les Etats-Unis.
Près de deux mois après l'annonce de Donald Trump, les premiers effets des droits de douane contre la Suisse «sont certes perceptibles, mais jusqu'à présent beaucoup moins marqués que ce que l'on craignait initialement», relève Moneypark dans son étude publiée lundi.
Ainsi, les taux hypothécaires sont restés jusqu'à présent «étonnamment stables» au deuxième trimestre et restent légèrement supérieurs au niveau le plus bas de l'année dernière, enregistré à la mi-décembre.
La baisse des taux directeurs en juin a encore légèrement relancé la demande d'hypothèques Saron, notent les analystes. Ils expliquent cela «en grande partie par la persistance d'une certaine incertitude quant à l'évolution future des taux d'intérêt, bien que la majoration de prix pour une hypothèque fixe à court terme soit faible».
Les marges sur les hypothèques Saron sont actuellement relativement élevées, raison pour laquelle le choix pourrait à l'avenir se porter davantage sur les hypothèques à taux fixe.
Les coûts de refinancement des prestataires hypothécaires ont sensiblement augmenté au cours de l'année, ce qui réduit leurs marges. «Par conséquent, les baisses de taux de la BNS ne sont pas entièrement répercutées sur les emprunteurs hypothécaires, comme le montrent aussi les meilleures conditions relativement élevées», notent-ils.
Les taux resteront attractifs
En raison du durcissement des exigences réglementaires, ces dernières ne sont actuellement accordées qu'à des emprunteurs hypothécaires présentant une très bonne solvabilité. «Pour les primo-accédants dont la situation financière est tendue, le marché est devenu nettement plus difficile», affirment-ils. (awp/hzi/ps)