Composée du PLR, du Centre, du PEV, des Vert'libéraux, du PS et des Vert-e-s ainsi que de plus de 200 organisations, associations et entreprises, l'alliance pour le "oui" se réjouit d'une "décision claire". Le remplacement des chauffages et la promotion de l'innovation sont des mesures efficaces pour la protection du climat, estime-t-elle.

Et d'ajouter qu'il est désormais important que la loi soit mise en oeuvre rapidement. Les exigences de la loi doivent être appliquées le plus rapidement possible sans que leur portée ne soit réduite, abonde Greenpeace.

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Les auteurs de l'initiative des glaciers, à laquelle la loi climat fait office de contre-projet indirect, veilleront au grain lorsque l'ordonnance de mise en oeuvre de la loi sera mise en consultation, a indiqué à Keystone-ATS Marcel Hänggi, co-initiant.

Investissements supplémentaires

Le PS et les Verts regardent déjà vers l'avenir. L'initiative pour un fonds climat qu'ils ont lancée permettrait de financer des investissements supplémentaires. Ils sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, a souligné le chef du groupe parlementaire socialiste Roger Nordmann (VD). Le texte demande que 0,5% à 1% du PIB soit investi chaque année dans la transition écologique.

La population veut que les pouvoirs publics prennent davantage de responsabilité en matière de protection climatique et y consacrent les moyens, ont complété les Verts dans un communiqué. Pour leur pendant libéraux, cette loi constitue un premier pas important en direction de la recette vert'libérale des quatre piliers, à savoir efficience énergétique, énergies renouvelables, stockage de l'énergie et accord énergétique avec l'Europe.

Cette loi fait du tournant énergétique une chance pour la Suisse. Elle renforce la sécurité énergétique et l'économie, estime le Centre tandis que le PLR rappelle que la loi mise sur les incitations et sur l'innovation plutôt que sur les interdictions et le refus de la technologie.

Sécurité de l'approvisionnement

La demande en électricité va augmenter. Pour le PLR, il est donc clair qu'il faut construire rapidement de nouvelles capacités de production. Et le parti de regretter que les projets soient souvent retardés et combattus par les partis de gauche et les organisations environnementales.

Si elle salue l'acceptation de la loi, economiesuisse relève également la nécessité d'accélérer la production d'électricité, qui devrait doubler d'ici à 2050. Pour cela, il faut accélérer les procédures, octroyer des subventions pour assurer la production hivernale de manière technologiquement neutre et lever l'interdiction du nucléaire, écrit la faîtière.

L'usam, scienceindustries, Swissmem insistent également sur la nécessité d'assurer la sécurité de l'approvisionnement.

Le Parlement et le Conseil fédéral doivent faire en sorte qu'il n'y ait pas de pénurie d'approvisionnement et que les prix de l'électricité n'explosent pas, estime le président de Gastrosuisse Casimir Platzer, qui s'était engagé pour le non.

Nucléaire

L'UDC était opposé à la loi. "Nous voulions assurer l'approvisionnement en électricité avant d'aller plus loin. Là, on met la charrue avant le boeuf", a déploré le conseiller national Pierre-André Page (UDC/FR). La loi sur le CO2 est actuellement discutée aux Chambres et il faudra se battre pour éviter de nouvelles taxes, a ajouté le Fribourgeois.

Economiesuisse n'est pas la seule à vouloir lever l'interdiction du nucléaire. "L'UDC va demander de considérer à nouveau la construction de nouvelles centrales nucléaires", a indiqué le président de l'UDC Vaud Kevin Grangier. (awp/hzi/ps)