Monsieur Knoepfel, vous travaillez maintenant depuis presque un an chez SIBA et étiez auparavant directeur de la Fédération Suisse de Judo & Ju-Jitsu. Quelles sont vos expériences après cette année ?
Mon expérience et mes impressions sont tout à fait positives. Avant de travailler dans le management d’une fédération dans le monde du sport pendant le cycle olympique de Tokyo, j'avais auparavant occupé pendant de nombreuses années des rôles de souscription dans l'industrie de la (ré)assurance et dans le transfert alternatif de risques. C'est surtout pendant mon activité de captive que j'ai souvent eu affaire à la FINMA et à d'autres autorités de régulation. Je profite de ces expériences dans mon rôle actuel.
Quel est l'impact de la consolidation du marché sur les effectifs de la SIBA ?
La SIBA n'a pas eu à déplorer de démissions d'associations depuis que j'ai repris la direction de l'entreprise. Dans mes échanges quotidiens avec nos membres, je constate qu'ils sont très satisfaits de notre travail de représentation des intérêts des intermédiaires d'assurance non liés vis-à-vis des autorités de surveillance, d'autres services publics ainsi que d'autres associations et organisations. Cela a également été confirmé par une récente enquête auprès des membres. Le comité directeur m'a chargé de gagner de nouveaux membres de bonne réputation afin que notre effectif ne soit pas réduit par la consolidation actuelle du marché, mais qu'il augmente.
C'est certainement un défi de gagner de nouveaux membres, car les coûts réglementaires vont également augmenter. Comment procédez-vous pour gagner des membres ?
Il s'agit en effet d'une tâche intéressante, dans laquelle notre cotisation peut éventuellement jouer un rôle pour les non-membres. Je suis transparent et honnête dans mes discussions avec les non-membres. Je dis ce que nous pouvons offrir avec nos ressources et ce que nous voulons offrir à l'avenir pour renforcer notre association. Les non-membres comprennent alors que pour une association professionnelle forte, il est indispensable d'avoir un plus grand nombre de membres de bonne réputation. C'est pourquoi ces intermédiaires d'assurance non liés comprennent également qu'une cotisation de membre n'est pas une opération de troc 1:1, mais qu'elle contient toujours un élément de solidarité. Heureusement, les nouveaux services de la SIBA tels que les webinaires ou la création de modèles nLPD sont perçus comme très positifs. Je suis maintenant en contact avec quelques intermédiaires d'assurance non liés qui avaient catégoriquement refusé d'adhérer à l'association, mais qui peuvent désormais envisager de devenir membres de la SIBA.
Quelles sont vos autres tâches ?
Le comité directeur m'a chargé de revoir et d'adapter les catégories de membres. Pour la mise en œuvre, la décision de l'assemblée générale est bien sûr nécessaire. Une structure adaptée doit également permettre d'attirer d'autres membres et d'autres (non-courtiers). Nous allons introduire dès maintenant et pour le reste de l'année une adhésion à l’essai, où ce sont surtout les petits et moyens intermédiaires d'assurance non liés qui auront accès à nos services, aux webinaires et aux newsletters. Cette adhésion à l’essai est gratuite dans le sens où, dans un premier temps, un intermédiaire est temporairement membre de notre association moyennant une petite cotisation. Lors de l'adhésion définitive à l'association en tant que membre à part entière, début 2024, ces frais seront pris en compte. Nous souhaitons ainsi garantir que les nouveaux membres puissent d'abord se convaincre sans risque de la qualité de la SIBA.
Cela semble attrayant pour les intermédiaires d'assurance non liés qui n'étaient pas membres jusqu'à présent et c'est dans l'air du temps. Merci beaucoup pour cet aperçu intéressant de vos activités, Monsieur Knoepfel.
Je vous remercie, Madame Bosshard.