Pour faire face à l'augmentation du coût de la vie et à la réduction du pouvoir d'achat, une 13e rente est nécessaire. Et elle est finançable. «Contrairement aux scénarios d'apocalypse des adversaires de la 13e rente AVS, son financement ne pose pas de problème majeur: l'argent est là pour cette amélioration de rente urgente», avance l'Union syndicale suisse (USS) jeudi.

Pour financer la rente supplémentaire, il faut augmenter les cotisations de 0,4%, à la charge des employeurs comme des salariés. Ce financement additionnel devrait rester indolore, estime l'USS.

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Plus attrayant que le 3e pilier

Grâce à la 13e rente AVS, les personnes professionnellement actives auront beaucoup plus d'argent pour vivre que s'il leur fallait combler le revenu manquant avec une solution privée, avance l'USS. Et de prendre pour exemple des jeunes de 25 ans avec un salaire moyen.

Ils ne devraient verser que 30 francs par mois pour obtenir 220 francs de rente mensuelle supplémentaire à leur retraite. La prévoyance privée leur reviendrait par contre à près de 100 francs par mois.

L'USS rappelle également que plus la personne est proche de la retraite, moins il lui reste de temps pour économiser à titre privé l'équivalent d'une 13e rente.

Baby-boomers

Pour tordre le cou aux opposants de son initiative, l'USS rappelle encore que les dernières classes d'âge nombreuses seront à la retraite d'ici cinq ans. Ensuite, le nombre de personnes âgées de 65 ans devrait à nouveau diminuer, allégeant ainsi les comptes de l'AVS.

Par ailleurs, l'AVS enregistre des excédents depuis des années et cela continuera, relève l'USS. Et d'avancer notamment l'augmentation de la TVA et de l'âge de la retraite des femmes.

L'AVS constitue ainsi d'importantes réserves. La Confédération s'attend à ce qu'en 2030, la fortune du fonds AVS se monte à 67,5 milliards de francs. Il serait possible de restituer cet argent à la population en finançant la 13e rente AVS, conclut l'USS. (awp/hzi/ps)