Le volume d'affaires s'est contracté de 1,5% en rythme annuel, à 5,34 milliards de francs. Ajustée de l'effet des devises, la variation est légèrement positive (+0,6%), précise le groupe rhénan mercredi dans un communiqué. La redistribution continue dans la prévoyance professionnelle des affaires vie traditionnelles vers des solutions semi-autonomes s'est soldée par un léger repli (-1,8%) du volume des primes encaissées, à 4,91 milliards.

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Au niveau opérationnel, la rentabilité a flanché. Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a reculé de 10,1% à 267,2 millions de francs, ce que l'entreprise explique notamment par la diminution de la dissolution de la marge de service contractuelle (CSM) dans le segment de l'assurance vie, dont l'Ebit a été amputé de 28,6%.

Sinistralité en recul

En revanche, pour les activités non vie, l'Ebit a enregistré une progression à deux chiffres (+13,3%), tandis que le ratio combiné (rapport entre les primes encaissées et les coûts des sinistres) s'est amélioré de 1,7 point de pourcentage pour s'établir à 87,3%. Cette unité d'affaires a profité d'une plus faible sinistralité, ainsi que d'une contribution plus élevée du résultat de placement (62,3 millions).

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires dégagé par le groupe pour la période sous revue s'est inscrit à 205,7 millions, en recul de 4,2% sur un an.

A fin juin, Baloise affichait des fonds propres à hauteur de 3,27 milliards de francs, 4,0% de moins qu'au bouclement de l'exercice précédent, une variation "essentiellement due au recul des taux d'intérêt au premier semestre en Suisse ainsi qu'aux effets de change négatifs". Le ratio de solvabilité SST est estimé à plus de 230% au 30 juin.

Si le ratio combiné non vie a dépassé les attentes des analystes sondés par AWP, Ebit et bénéfice net ont déçu les attentes les plus conservatrices.

"La forte génération de liquidités de tous les secteurs opérationnels, qui constitue la base de la politique en matière de dividendes toujours aussi attrayante de Baloise, n'est pas affectée par les nouvelles normes comptables", s'est félicité Michael Müller, qui a succédé début juillet à Gert De Winter au poste de directeur général (CEO).

Chaux-de-Fonds et Tessin

Pour l'ensemble de l'exercice, la direction de Baloise table sur le maintien d'une "forte génération de liquidités" et la poursuite de sa "politique attrayante en matière de dividendes", malgré la multiplication d'événements naturels observée depuis le début du second semestre.

Lors de la présentation des résultats, le nouveau patron a laissé entendre que rien qu'en Suisse, les dégâts considérables occasionnés par la tempête à La Chaux-de-Fonds et les chutes de grêle au Tessin allaient peser sur le résultat du groupe à hauteur plusieurs dizaines de millions de francs, même s'il est encore "trop tôt pour dresser un bilan plus détaillé".

De leur côté, les analystes ont souligné la comparaison difficile avec les chiffres de l'année dernière en raison de l'introduction de la norme comptable IFRS 17/9. La Banque cantonale de Zurich (ZKB) n'en a pas moins qualifié la performance opérationnelle de solide, alors que Vontobel a perçu dans les propos de la direction la perspective d'économies de coûts.

La copie rendue par la holding rhénane n'a pas du tout été appréciée par les détenteurs de capitaux. A 16h40, la nominative Baloise s'effilochait de 6,5% à 136,50 francs, après avoir plongé jusqu'à 131,50 francs (-11%) dans les premiers échanges, à contre-courant du marché dans son ensemble (SPI), qui s'offrait 0,88%. (awp/hzi/ps)