Pour la cinquième année consécutive, les coûts des catastrophes naturelles sont supérieurs à la moyenne. Une tendance lourde qui préoccupe la directrice générale Michèle Rodoni.
«En Valais, les bâtiments sont couverts par les assurances privées. Notre part de marché dans l'assurance choses est de 30%. De plus, La Mobilière est particulièrement présente en dehors des zones urbaines. Le montant est donc important», a expliqué la directrice générale dans une entrevue au journal Le Temps parue dimanche.
Survenu le 28 mai, l'éboulement a provoqué pour 320 millions de francs de dégâts. dont une majeure partie (260 millions) porte sur des bâtiments et des biens meubles, selon une estimation du Pool suisse pour les dommages naturels. Il s'agit de la plus importante catastrophe dans l'histoire des sinistres des assurances privées depuis plus de 70 ans.
«Le Pool prévoit de verser un acompte à hauteur de 75% de la somme d'assurance en cas de dommage total. Les 25% restants seront versés en cas de reconstruction ou de réinvestissement dans un délai de cinq ans dans un bien immobilier servant au même usage et situé en Valais», détaille Mme Rodoni.
Pour la directrice générale, le mécanisme de solidarité du Pool a fait ses preuves, «mais il manque un risque naturel majeur, les tremblements de terre. L'inclusion dans le Pool du risque sismique, largement sous-estimé, serait pourtant facile à mettre en place et ne coûterait pas beaucoup plus cher».
En mai, La Mobilière réassurait son orientation stratégique «Avantage 2030» avec notamment la cession de sa filiale Trianon au Centre Patronal afin de se concentrer sur des activités qui soutiennent directement son coeur de métier, à savoir les affaires d'assurance et de prévoyance en Suisse.
«Deux plateformes nous donnent cependant satisfaction», souligne Mme Rodoni. L'entreprise de logiciels de gestion Bexio et Swiss Marketplace Group, qui a annoncé son intention d'entrer en Bourse. (awp/hzi/ps)