De janvier à fin juin, les banques de 200 emplois et plus ainsi que les gestionnaires de fortune (GF) et autres intermédiaires ont vu leur bénéfice net hausser majoritairement de 3 à 7% sur un an. Pour les banques de moins de 200 emplois, l'évolution a été plus ou moins stable entre -2 et +2%, indique la FGPF.
Au 30 juin, les actifs sous gestion sont restés à l'équilibre dans l'ensemble ou ont progressé de 3 à 7% par rapport à fin décembre 2024, pour environ 20 à 30% des établissements questionnés.
Le secteur de la gestion de fortune a notamment été porté par la hausse des actifs sous gestion avec une augmentation des afflux nets d'argent frais provenant en grande partie de l'étranger. Genève est restée particulièrement attrayante pour les clients d'Europe, du Moyen-Orient et d'Amérique latine.
Une banque de grande taille (200 emplois et plus) sur deux est en mains étrangères (53,3%). La tendance se répète pour les banques de moins de 200 emplois, avec un léger avantage pour les banques helvétiques (55%). Par contre, les GF et autres intermédiaires financiers sont à 86% en mains suisses.
Avec plus de 38'000 emplois, le secteur financier contribue à 12,9% du Produit intérieur brut (PIB) et 23% des recettes fiscales du canton.
Perspectives positives
Personne n'a dit que le début d'année a été "très difficile". Les banques de 200 emplois et plus, celles de moins de 200 et les GF et autres intermédiaires financiers ont jugé le premier semestre en grande partie «bon», «stable» et dans une moindre mesure (moins de 20%) «difficile».
Les répercussions des sanctions prises contre la Russie, en lien avec la guerre en Ukraine, ont été faibles pour plus de 65% des établissements interrogés. Seules 6,7% des banques de grande taille les ont jugées importantes, en sachant qu'elles sont à 53,3% en mains étrangères, donc plus exposées.
Concernant l'ouverture à l'Europe, la FGPF est favorable aux Bilatérales III avec la mise en place d'un cadre stable dans les relations entre la Suisse et l'Union européenne avec un meilleur accès à ce marché. Pour les acteurs sondés, la gestion de patrimoine privés et institutionnels ne serait "pas significativement modifiée" si la Suisse ne devait pas obtenir un accès facilité aux marchés européens. Seule la partie de gestion (front office) serait concernée selon eux.
Pour 2025 dans son ensemble, les acteurs sondés parlent d'un exercice stable. Concernant leur bénéfice net, ils s'affirment avec plus ou moins d'optimisme. En effet, 26,7% des banques de 200 emplois et plus s'attendent à une hausse entre 3% et 7% de leur bénéfice mais aussi 26,7% à un recul de -7 à -3%. Même tendance en demi-teinte pour les banques de moins de 200 employés et pour les GF et autres intermédiaires.
A horizon 2026, l'ambiance est «bonne» pour plus de 40% des grandes banques et près de 43% des GF et autres intermédiaires financiers. L'évolution du bénéfice net serait davantage de l'ordre de 3 à 7% sur un an. Seules les répercussions des sanctions sur la Russie sèment le doute pour plus de la moitié d'entre eux. (awp/hzi/ps)
FGPF: stabilité pour l'emploi sur la place financière genevoise
Les acteurs bancaires et financiers de la place genevoise ont enregistré un nombre d'emplois stable sur les six premiers mois de l'année, selon une étude conjoncturelle signée FGPF jeudi. Pour 2025, la stabilité reste le maître-mot.
La Fondation Genève Place Financière recense au total plus de 38'000 emplois dans le secteur financier à Genève. Les effectifs n'ont pas grandement évolués de janvier à juin dernier. En effet, la majeur partie des établissements interrogés ont eu un changement de leurs équipes entre -2 et +2%.
En termes de catégories de métiers, l'équilibre a aussi été de mise que ce soit sur le Front, le Corporate (direction, juridique, contrôle-risque) ou les Opérations. L'informatique «restée stable» a tendance à augmenter pour plus de 30% des banques de plus ou de moins de 200 employés.
Concernant 2025 dans son ensemble, les effectifs ne changeront pas fortement, ni vers le haut ni vers le bas. La moitié des établissements pensent rester entre -2 et +2% d'évolution. Les frais généraux resteraient ainsi aussi dans la même fourchette de progression ou de ralentissement. (awp/hzi/ps)