Pour les entreprises, le contexte de travail est devenu plus imprévisible. Les risques ont augmenté. Elles doivent d’autant mieux identifier précocement les potentiels de risques au sein de l’entreprise et réagir opportunément. A cette fin, les entreprises peuvent compter sur le savoir et les compétences de plusieurs assureurs spécialisés. Les principaux prestataires du pays (voir encadré) sont organisés globalement et donc en mesure de proposer à leurs clients un large éventail de services, notamment des programmes d’assurances internationaux à ceux d’entre eux dont l’activité s’étend à l’étranger.

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Cela dit, les assureurs directs classiques visent eux aussi une part du gâteau de la lucrative activité d’assurance de l’industrie et compensent leur présence lacunaire à l’étranger ou leur manque de connaissances spécialisées par des coopérations. Ils ont raison car les grandes entreprises ne misent pas sur un seul partenaire d’assurance mais ont coutume de répartir leur portefeuille. Depuis quelques années, même des prestataires de cat bonds et d’ILS (insurance linked securities) sont sur ce marché.

Influence sur le modèle d’affaires

Des risques toujours plus complexes influencent le champ d’activité. Le progrès technologique, en particulier, fait le jeu des assureurs de l’industrie pour ce qui est de la sélection et de l’estimation des risques : les assureurs de l’industrie combineront davantage les concepts de transfert de risque traditionnels avec des modèles alternatifs. Et cela notamment grâce à la numérisation qui dynamise en particulier la sélection des risques et la souscription. La manière de gérer la souscription jusqu’ici devrait changer dans la mesure où les risques sont analysés de façon anticipée et non plus uniquement sur la base d’un historique de sinistres.

Dénicher et conserver les clients

Reste que le service à la clientèle et l’acquisition de clients ne sont pas simplifiés pour autant, puisque les grandes entreprises de l’industrie, du commerce et des services emploient leurs propres « risk managers » professionnels. Sabrina Hartusch, présidente de la Swiss Association of Insurance and Risk Managers (SIRM) et par ailleurs Global Head of Insurance chez Triumph International, pense qu’« il y a encore de quoi faire ». Les clients d’entreprises attendent des assureurs avant tout de la compétence. « Les experts des assurances doivent impérativement se mettre à la place du client », insiste Sabrina Hartusch. Pour elle, l’essentiel est que le traitement des cas d’assurance soit conçu de manière aussi efficace et simple que possible.

Le ménage à trois client-assureur-courtier

A noter que le besoin de couvertures d’assurance très diversifiées est souvent tellement vaste pour les clients d’entreprises qu’un seul et unique assureur n’est pas en état de les satisfaire. « Il se peut que la couverture d’assurance par un seul prestataire soit bonne, mais ce n’est pas une règle. Dans bien des cas, il faut en plus un partenaire spécialisé pour des risques spécifiques à une branche d’activité ou à une entreprise », commente la présidente de la SIRM. C’est la raison pour laquelle les clients d’entreprises privilégient en général une relation étroite avec les courtiers et les assureurs. Dans l’idéal, ce « ménage à trois » s’avère une situation véritablement « win-win-win ». 

Quantifier la plus-value

Vu la complexité croissante, c’est d’ailleurs nécessaire. Les prestataires doivent parvenir à mieux représenter et quantifier la plus-value d’une solution ou d’une prestation d’assurance, dans une tendance « oubliez les produits standards, vivent les modèles de transfert de risque alternatifs et individualisés ! » Ce sont avant tout les macro-tendances telles que l’Internet des objets, l’économie de partage, les véhicules autonomes, la robotique soit, de manière générale, le domaine de l’intelligence artificielle qui vont modifier fondamentalement les activités des entreprises clientes et les risques qui leur sont liés. Les analyses de données joueront un rôle beaucoup plus grand dans la quantification des risques et les décisions de fixation des prix.

Reste qu’il ne sera pas simple d’exploiter au mieux les opportunités car l’activité d’assurance de l’industrie est extrêmement compétitive et le restera sans doute encore longtemps.