Les tentatives d'intrusion enregistrées par les entreprises et autres organisations helvétiques ont bondi de 61% par rapport à 2021, à en croire le spécialiste californien en sécurité informatique Check Point Software, qui ne fournit pas de chiffre absolu.
A l'image de 2021, les pirates ont principalement ciblé les entreprises industrielles, selon les données publiées lundi. Les auteurs de l'enquête ont dénombré une moyenne de 752 cyberattaques hebdomadaires - sans distinction entre échecs et réussites - par entreprise l'année dernière, un chiffre toutefois en repli de 24% par rapport à l'année précédente.
Les cybercriminels auraient redoublé d'efforts vis-à-vis des acteurs des communications (+200%), de la finance et des banques (+120%), de la santé (+78%) ainsi que des agences gouvernementales et militaires (+52%). Le nombre moyen d'attaques hebdomadaires par entreprise ou organisation a atteint respectivement 397, 623, 455 et 569, selon Check Point Software.
Les statistiques de Check Point Software reposent sur les données des clients de l'entreprise informatique et ne représentent ainsi qu'une partie des cyberattaques survenues en Suisse. Sur le seul 4e trimestre 2022, la société indique avoir recensé dans le monde chaque semaine pas moins de 1168 attaques informatiques par entreprise, un chiffre record. Sur l'ensemble de l'année, elles ont augmenté de 38%.
Sur l'ensemble du globe, les cybercriminels se seraient essentiellement concentrés sur les activités de la recherche et de la formation, sur celles des services gouvernementaux ainsi que celles de santé. Par région, l'Amérique du Nord aurait connu la hausse la plus importante (+52% à près de 1000 attaques hebdomadaires par entreprise), devant l'Amérique latine (+29% à plus de 1600) et l'Europe (+26% à plus de 1000).
L'Afrique (+4%), la zone Asie-Pacifique (+22%) seraient davantage ciblées, enregistrant plus de 1600 attaques hebdomadaires en moyenne par entreprise.
Selon Check Point Software, l'écosystème des ransomwares continue d'évoluer et de se développer. Des groupes criminels plus petits et plus agiles élargissent leurs cibles et utilisant les outils de collaboration tels que Slack, Teams, OneDrive et Google Drive. (awp/hzi/ps)