Les Suisses et les Suissesses aiment partir en vacances en voiture: selon les données de la Confédération, ils accomplissent deux voyages sur trois au volant de leur véhicule personnel. Or ils ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise, car les effractions (serrure forcée, pare-brise défoncé) pour subtiliser le nouvel iPhone, le GPS dernier cri ou d’autres objets de valeur sont fréquentes. En Suisse, un automobiliste sur 200 en fait l’amère expérience chaque année. Et l’été est une période particulièrement propice aux vols dans les véhicules. Les statistiques des sinistres d’AXA sur les dix dernières années révèlent une hausse d’environ 25% du nombre d’effractions en juillet par rapport au reste de l’année, les mois d’août et d’octobre affichant aussi des chiffres nettement supérieurs à la moyenne.

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L’une des raisons est que dans les mois d’été, nos compatriotes se déplacent en nombre à l’étranger, souligne Patrick Villiger, responsable Sinistres Véhicules automobiles chez AXA. Plus de 70% des vols dans des voitures à l’étranger se produisent en Italie et en France, deux destinations de vacances très prisées par les automobilistes suisses. 

Les zones frontalières comme facteur de risque

Cela dit, en considération annuelle, quatre cas sur cinq se produisent à l’intérieur de nos frontières, avec la même recrudescence pendant les périodes de vacances. Genève est en tête du classement en pourcentage des déclarations de vols d’objets dans des voitures, avec une personne sur 67 concernée. Les cantons de Vaud, de Neuchâtel, du Tessin et de Bâle-Ville se situent, eux aussi, au-dessus de la moyenne du pays. Selon Patrick Villiger, ces écarts cantonaux «sont imputables à la proximité avec les frontières française et italienne, car les habitants de ces régions se déplacent plus souvent que le reste de la population dans ces pays à risque. Par ailleurs, les bandes organisées qui revendent à l’étranger les biens volés agissent le plus souvent dans les zones frontalières.» Les moins touchés en termes de nombre de vols par rapport au nombre de personnes assurées sont les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, d’Uri et d’Obwald, où le risque est environ dix fois inférieur à celui de Genève. 

Suzuki et Subaru plutôt épargnées 

On constate aussi que les voleurs semblent privilégier certaines marques de voitures: selon les statistiques des sinistres d’AXA, les plus exposées sont ainsi Alfa Romeo, Smart et Land Rover (0,8%), tandis que Suzuki et Subaru sont plutôt épargnées (0,2%). «Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons de ces différences», indique Patrick Villiger.

Des dommages chiffrés à 7 millions de francs

L’an dernier, AXA a enregistré quelque 4000 vols dans des véhicules et versé 7,3 millions de francs au total à ses clients et à ses clientes, soit près de 1800 francs par cas en moyenne. L’ampleur des préjudices se situe plus ou moins au niveau d’avant la pandémie, sachant que, en comparaison à long terme, le nombre de cas tend à diminuer tandis que le montant moyen des sinistres augmente. Les biens les plus visés sont les objets de valeur, les sacs et les portefeuilles. «Par conséquent, il ne faut jamais laisser de valeurs dans sa voiture ou, du moins, pas de manière visible, ni dans la boîte à gants ni dans le coffre. Il importe aussi de bien veiller à fermer les fenêtres et à verrouiller son véhicule, même si on s’absente brièvement. Le fait de garer sa voiture dans un endroit très fréquenté ou surveillé permet également de réduire le risque de vol», préconise Patrick Villiger. L’assurance couvre le sinistre lorsque les choses emportées se trouvaient dans le véhicule fermé à clé ou y étaient solidement attachées. Pour les cabriolets, cela implique que la capote soit refermée ou que les objets soient placés dans des compartiments verrouillés. Le vol dans un véhicule est couvert par l’assurance inventaire du ménage et par l’assurance casco des véhicules automobiles. (cp/hzi/ps)