Le fonds KLP reproche à Oshkosh Corporation de continuer à vendre à Israël des camions que l'armée israélienne transforme ensuite en véhicules blindés de transport de troupes, et à Thyssenkrupp d'avoir convenu, avant le début de la guerre à Gaza, de livrer des corvettes et des sous-marins à la marine israélienne.

«Il incombe aux entreprises une obligation autonome de diligence afin d'éviter de contribuer à des violations des droits humains fondamentaux et du droit humanitaire», a souligné Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué.

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Les deux sociétés ont été exclues en vertu du critère de KLP relatif à la «vente d'armes à des Etats impliqués dans des conflits armés et utilisant ces armes d'une manière constituant des violations graves et systématiques des règles du droit international dans les conflits».

Le fonds dit avoir mis l'accent sur le fait que les deux groupes coopéraient de longue date avec l'armée israélienne et que leurs livraisons avaient continué après le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.

«Le transfert d'armes et de munitions à Israël peut constituer de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire, et exposer les Etats au risque de complicité dans des crimes internationaux, y compris, possiblement, le génocide», avaient mis en garde des experts de l'ONU le 20 juin 2024.

KLP, qui gérait pour 97 milliards d'euros d'actifs au premier trimestre, a donc cédé ses parts dans Oshkosh Corporation et Thyssenkrupp qui pesaient respectivement 19 et 10 millions de couronnes (1,6 et 0,9 million d'euros).

Le fonds souverain de la Norvège, plus gros fonds souverain au monde avec environ 1.637 milliards d'euros d'actifs, est quant à lui sous pression pour lui aussi se désinvestir davantage des entreprises accusées d'aider Israël à poursuivre la guerre à Gaza et la colonisation en Cisjordanie occupée. (awp/hzi/ps)